Les "entreprises vertes” augmentent en Colombie : il s’agit d’un sujet de différenciation et de compétitivité sur le plan national et international.
Le modèle d’« entreprises vertes » en Colombie, c’est-à-dire, la production de biens et services respectueux de l’environnement, connaît un fort succès dans le pays. Aujourd’hui, 800 entreprises de ce genre sont présentes sur le territoire, ce qui signifie une création de 5000 emplois directs, ainsi qu’un chiffre d’affaires de presque 90.000 millions de pesos (environ 25 millions d’euros).
La plus forte croissance du secteur : « L’éco-tourisme »
Mauricio José Mira, directeur du département «entreprenariat vert et durable » du Ministère de l’environnement de Colombie, explique qu’il y a une grande variété de projets, tels les énergies renouvelables, les produits agricoles durables, l’éco-tourisme, le marché volontaire de compensation de carbone, ou encore, la recherche génétique dans la biodiversité.
“Il y a des sociétés qui ont démarré avec un capital de 10 millions de pesos (environ 3000 euros, ndlr), qui rapportent aujourd’hui des chiffres d’affaires de plusieurs millions de dollars par an, telles Ecoflora, à Medellin » remarque le directeur.
D’après lui, le secteur de l’éco-tourisme a connu une croissance de près 500%, et ce, depuis la signature de l’accord de paix avec les FARC. Ce secteur est porté notamment par l’observation d’oiseaux et les visites et excursions dans les parcs et réserves naturelles du pays.
La politique du Plan National des “entreprises vertes”
Pour être intégrées à cette catégorie, les sociétés et leurs produits doivent remplir les critères suivants :
- Impact environnemental positif.
- Ne pas utiliser l’obsolescence programmée.
- Usage de matériaux recyclés.
- Remplacer les substances ou matières premières dangereuses et polluantes.
- Utilisation responsable de ressources, telles l’eau et l’électricité dans les processus de fabrication.
- Politiques de Responsabilité Sociale de l’Entreprise, notamment dans le paiement de salaires justes.
- Faire profiter aux fournisseurs des matières premières des gains engendrés par de la valorisation du produit.
- Communication à propos des politiques sociales et environnementales de l’entreprise.
- Être viables économiquement et générer des dividendes pour ses partenaires.
Ces critères sont étudiés au moyen de 42 indicateurs. Une fois que la société remplit ces conditions, une qualification lui est attribué, ce qui donne lieu à 3 mentions :
« Satisfaisant » si elle remplit entre 0% et 25% des conditions, « Avancé » si elle remplit entre 25% et 51% des conditions et « Idéal » si la société remplit entre 51% et 100% des conditions.
La croissance des “entreprises vertes” en Colombie a été de 42 % en 2017
Actuellement, 800 entreprises verts ont été identifiés comme prétendantes au label, et 350 ont passé le processus de vérification des critères. Pour le mois d’août 2018, le gouvernement table sur un objectif de 2000 entreprises vertes identifiées, ainsi que 524 entreprises labélisées. Si l’objectif est atteint, la création d’emplois au sein de ces entreprises peut atteindre les 10.000 emplois, ce qui signifierait un doublement des postes actuels, avec un chiffre d’affaires d’environ 100.0000 millions de pesos, soit environ 30 millions d’euros. Pour M. Mira, ces objectifs ne sont pas inatteignables, puisque l’indice de croissance des “entreprises vertes” a bondi de 42% au niveau national, et encore plus au niveau international.
La phrase à retenir
« Il est important d’expliquer que ceci (“l’entreprenariat vert”, ndrl), n’est pas un effet de mode, mais une question de différenciation et de compétitivité, car cela fait bien longtemps qu’il existe une demande pour ces types des produits », fait remarquer Mauricio José Mira, directeur du département « entreprenariat vert et durable » du Ministère de l’environnement de Colombie
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